Héroïne(s) #3

Texte de Sophie Lannefranque

Être ou ne pas

Dans une logorrhée verbale, elle se raconte, avec fierté. Elle, le pur produit maison. En 20 ans, elle a gravi tous les échelons. Elle dit sa capacité à impliquer une équipe, mobiliser un être dans sa totalité. Elle dit son plaisir à organiser des défis, pour faire levier par le rire : Equipe déstressée / Conflits dégoupillés / Motivation gagnée. Elle dit son infatigabilité. Pas de place pour le doute ou la fragilité. Elle dit sa capacité à révéler les talents cachés ou à les humilier pour conforter sa place et son pouvoir. Ce n’est pas du travail, c’est sa vie. Même son langage est devenu conquérant. Jusqu’aux premières failles, à l’épuisement et à l’implosion qui court-circuite la raison pure et laisse place à de la poésie brute…

Héroïne(s) #2

Texte de Dominique Richard

Des cercles bleus et noirs

Une femme se cherche, ivre de désir d’amour et d’absence. De ses soupirs involontaires nait le chant puissant qui raconte sa peau, son corps salé. La langue est douce mais raconte la vie parfois violente, une odyssée en eaux troubles, excitantes et dangereuses, à la recherche de cet autre, miroir de celui ou de celle qu’on rêverait d’être. Ce sont les étapes à franchir pour ensuite pouvoir s’émanciper, aimer ou tout simplement grandir…

« Une mélopée poétique d’une grande intensité qui mêle l’innocence de l’enfance au trouble de la maturité… superbement interprétée par Stéphanie Rongeot, à l’énigmatique sourire de Joconde » ZIBELINE

Héroïne(s) #1

Texte de Sabine Tamisier

Le Lamento de Livia

Notre premier volet s’ouvre avec Sabine Tamisier.
C’est Livia, italienne, là-bas ou ici, elle se brûle les lèvres sur des verres, à force de se cogner contre sa vie, elle a soif. Soif de nouvelles promesses, se promettre, résister, ne pas être, jamais, ne plus. Fracassée, perforée, éclatée. Il y a des frontières à ne franchir. Ne pas craindre l’effondrement, encore moins de le provoquer et sourire avec douceur.
Livia, héroïne d’une possibilité de société où l’abandon, l’hésitation ne sont pas encore
« marchandisées ».

Le sable dans les yeux

De Bénédicte Couka

Au cœur d’une forêt mystérieuse, Margot trimballe dans sa brouette des mouchoirs brodés par sa mère invalide. Est-elle sœur du chaperon rouge, ou demi-sœur du petit poucet ? Entre pots de confitures et petits cailloux, entre une louve affamée éduquant son petit, et Tom, un papa fou de rage cherchant désespérément son fils, Margot poursuit son œuvre : la construction d’un arbre de vie.

Elle affrontera tous les démons. Par sa seule force de vie, trouvera le chemin pour sortir sa mère du silence.

Rosemarie

De Dominique Richard

Une fillette seulette et butant sur les mots s’invente un compagnon atteint de dyslexie poétique.
Entre un adulte qui veut que l’on danse comme ceci et non pas comme cela, et un autre qui emploie la parole comme un artifice ampoulé, Rosemarie s’entraîne à la vie, à la mort et à l’amour en usant du langage intérieur comme d’un espace de liberté. Son ami imaginaire, à la fois miroir et exutoire idéal, lui permet de projeter tout ce qui rend difficile le passage de l’enfance à l’adolescence. Et de leurs échanges aussi féroces que poétiques surgit une capacité nouvelle : l’art de grandir.

Histoires d’hommes

De Xavier Durringer

Ces Histoires d’hommes, dont les premières ont été écrites pour Judith Magre et lues au festival d’Avignon 2002, rassemblent une quarantaine de monologues destinés à des actrices de tous les âges. On retrouve dans cette série de textes le style si patriculier de Durringer. Ces monlogues permettent comme toujours chez lui de nous présenter un grand nombre de personnalités diverses,des petits bouts de vie de femmes, amoureuses, seules, en colère.

Sous l’armure

De Catherine Anne

Une ménestrelle conte : deux adolescents échangent leurs rôles, garçon et fille, fille ou garçon, pour échapper au carcan parental. Ils entrent en guerre contre les idées reçues, les préjugés, le tout noir ou tout blanc. Et partent à la conquête de leur territoire intérieur. Ils se cherchent, ils se cachent, se brûlent, se reconnaissent, jouent à la vie, à la mort. Ici la fiction se construit à vue, la musique est directe, les comédien(ne)s chantent à vif. Il est temps de faire vibrer et résonner l’armure.

Agenda

Il n’y a pas de évènements à venir.

Blog