Héroïne(s)#3

Héroïne(s)#3

une chorale ludique et éphémère sur la thématique du travail, dans les entreprises

AAAAaaaaaaaaaaaaa OOOOOOoooooooooooo IIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Sortons les gammes et les vocalises !
La musicienne – comédienne Gentiane Pierre et l’autrice Sophie Lannefranque nous entrainent dans une nouvelle aventure à base de son, voix et de mots.

Début novembre, entre 12h et 14h, les salariés d’EDF, de l‘IRD et de L’Astrolabe ont pu s’amuser avec les sons, jouer autour des mots et redécouvrir la joie de chanter ensemble.
Etape 1 : libérer son corps et travailler sa voix avec les autres, à la rencontre de l’autre.
Etape 2 : sous la forme d’un brain-storming, trouver des mots en lien avec le travail puis laisser aller son imagination afin de créer des proverbes, phrases et haïku.
Etape 3 : former une mini chorale avec les créations de chacun

En à peine 2h, ces salariés ont pu vivre un temps choral, pour retrouver ensemble l’humain, ses failles et ses forces, la joie d’un instant à l’unisson. Un temps suspendu et joyeux, donné à l’intensité de la présence, à la légèreté du présent. Le plaisir d’être là.

« CHŒUR DU TRAVAIL »

Mon travail j’y mets
trop de moi
Mon travail j’y mets
mes 2 pieds
Mon travail j’y mettais
de la bonne humeur
(je suis retraitée désormais tout est bien)
Mon travail j’y mets
plus rien
(je suis au repos je mange)
Mon travail j’y mets
mon enthousiasme
de l’enthousiasme et de l’espoir
ma nonchalance
toute ma positivité
de l’espoir
mes connaissances
du sel et du poivre
(merci patron )
Mon travail j’y mets
toute mon énergie
toute mon énergie
une partie de mon énergie
de l’énergie et du coeur
du coeur
du coeur
tout mon coeur
tout mon coeur
presque tout mon coeur
J’y mets
du coeur à l’ouvrage
le vendredi après 17 heures
J’y mets du coeur
et parfois du trèfle
J’y mets du mien
de l’application
de l’humour
toute ma patience
Mon travail j’y mets du sens
(ou j’essaye ou j’en change)
J’y mets
de la salade composée
de l’énergie
de la bienveillance
de moins en moins d’envie
toute mon envie et un peu d’expérience
de la ferveur
de la passion
J’y mets ma vie
l’espoir
l’ennui
J’y mets
(et si je le peux j’en enlève)
mon demi cerveau
des réserves
toutes mes envies
tout ce qui ne rentre pas
dans mon sac
J’y mets
mon temps
beaucoup trop de temps
de la bonne volonté
de la joie et de la bonne humeur
toute ma bonne humeur
le meilleur de moi même
J’y mets de l’enthousiasme,
du partage musical,
littéraire et artistique,
l’envie d’être à l’écoute
de bien accompagner les autres…
Mon travail j’y mets
(…)
pas les pieds.
J’y mets plus les pieds.
(En y réfléchissant, les stakhanovistes sont de foutus cons)
MON TRAVAIL J’Y METS…